Thérapie - Accompagnement holistique spirituel
Non-dualité corps/esprit/réalité/respiration. Expérience d'unité.
Avec un accompagnement bienveillant, par le dialogue, une exploration profonde de la conscience de l'instant vécu (sophro), la respiration, la présence au souffle (ses "longueurs d’onde"), par le mental (imagerie, visualisation) et le contact énergétique, vous apprendrez avec Zenergym à libérer vos vécus refoulés et vos croyances erronées pour redécouvrir votre vraie nature, celle où vous n’êtes ni en conflit avec vous-même, ni avec la réalité.
Les "tensions" sont la marque de nos blocages, raideurs physiques, psychologiques et traumatismes existentiels. Il s’agit d’accepter les tensions comme des opportunités de prise de conscience permettant de les résoudre. Faire de chaque instant un exercice de pleine conscience et être ici/maintenant en attitude de non-dualité est l’essence de la "Zenergymérapie". Percevoir physiquement les champs de forces (+/-) qui nous traversent, libère à sa source notre flux d'énergie et permet de dépasser une conscience uniquement cérébrale. Cela apporte confiance, créativité, joie et sérénité.
Notre réalité se crée au travers de nos croyances et illusions. La souffrance vient le plus souvent du refus de quelque chose (conscient ou inconscient), ou d’un grand désir inassouvi. L’aide somatopsychique non-duelle Zenergym déconstruit et dénoue ces attachements limitatifs. La libération de soi est un processus de non-attachement, de non-identification aux illusions conditionnées.
Il s’agit de trouver un espace/temps personnel pour s'y ressourcer hors des obligations et des peurs, un contexte sécurisé loin des choses à faire et/ou à ne pas faire. L’accès méditatif à la non-dualité ne nous conduit pas à autre chose (différent de ce qui est là), mais à faire évoluer notre conscience de soi, des autres et du monde.
L’accompagnement proposé n’utilise pas le passé, ni l’avenir, mais le présent, il invite à percevoir comment le passé "pré-occupe" l’ici/maintenant. Le processus évolutif personnel proposé par la "Zenergymérapie" est une invitation à percevoir (conscience) ce qui bouge et se vit maintenant, pour se mettre instantanément à nager dans le sens du courant. L'accent est mis tout particulièrement sur la place des émotions dans le corps vécu et aux sens donnés à nos expériences de vie. Un éclairage de conscience est mis sur les zones de résistance, les nœuds émotionnels, pour apprendre à les vivre avec équanimité et ainsi les voir se résorber dans la beauté d'un silence paisible. C’est cette simple prise de conscience sans jugement qui fait se dissoudre les pensées dysfonctionnelles, les croyances limitatives, émotions refusées, peurs inappropriées et autres crispations et refoulements. Le dialogue, les exercices de pleine conscience (moyens habiles), le lien énergétique, sont une invitation à sentir et vivre son existence, plutôt que de trop la penser.
Tout autant qu’en fuyant le mal-être, en aspirant au bien-être, nous nous maintenons dans une dualité de choix et rejet, source de souffrance.
Thérapie non-duelle, démarche d’Unité fondée sur la conscience.
Aide thérapeutique pour les personnes désirant entrer dans un processus de développement et de transformation, les séances individuelles Zenergym ouvrent un espace de paix et de sécurisé (hors de tous les conflits) pour explorer toutes les dimensions de l’être.
Dans une écoute bienveillante non-intentionnelle, non-focalisée et libre de jugements, se sentant entendu, l’être (corps/esprit) se dévoile doucement, montre ses blessures, révèle ses non-dits et permet ainsi la mise en œuvre des changements libérateurs. Ce n’est pas le désir de changement qui apporte le changement, au contraire, il nous fixe dans un sentiment de manque et de refus de ce que nous vivons et de ce que nous sommes.
« Se tendre pour » est un empêchement à « Tendre vers ».
Avec la thérapie non-duelle proposée par Zenergym, des exercices très simples font expérimenter le "pouvoir du moment présent". Les exercices pratiques (les zenergyms) sont ce qu’en accompagnement bouddhiste on appelle des « moyens habiles* ». Ils sont proposés de manière personnalisée et progressive. Ils évoquent souvent des métaphores corporelles et des symboliques gestuelles qui génèrent des énergies et émotions équilibrantes directement utilisables.
Exemple d’exercice concret : Marcher lentement en transferts d'appuis et déroulé du pas, en étant appliqué sur la fluidité et la sensitivité du mouvement. Mettre un pied devant l'autre pour cheminer en percevant que dans le déséquilibre apparent se trouve l'équilibre qui fait avancer.
Il s’agit de cultiver une manière bienveillante et équilibrée d'Être et d'échanger avec soi-même, les autres et le cosmos, pour accéder à la pleine conscience, grâce à l’investigation bienveillante des structures psychosomatiques et à la mise en évidence (dans l’action) des liens corps/esprit/respiration. On se rapproche ainsi du réel en voyant nos illusions pour ce qu’elles sont, par la désidentification et le non-attachement aux pensées sensations émotions et situations de vie.
Exemple d’exercice : Observer les reproches et compliments que l’on se fait à soi-même et ceux faits aux autres (en pensée ou verbalisation).
La conscience perceptive unitaire non-duelle est une posture corps/esprit pratique, qui permet à notre relation à la réalité de prendre tout son sens en devenant libre par rapport aux attachements (tant ceux qui nous construisent que ceux qui nous enferment).
Exemple d’exercice concret : Donner quelque chose sans but et sans désir de retour, ni pour l’autre ni pour soi-même.
Il s'agit par cette démarche active d'entrer en contact avec nos sensations, en pleine présence à l’instant présent global et à soi-même jusqu'aux confins de nos perceptions (même illusoires). Et à travers ce sentiment d'exister pleinement, rencontrer son existence, s'unir avec cohérence à notre vraie nature et donc à la Vie.
Exemple d’exercice concret : Se sentir grand(e), avec un port de tête empreint de dignité.
Lorsqu’arrivent des pensées confuses et des questionnements hors du propos de l’ici/maintenant, vient l’impression de s’éloigner de soi-même et de la réalité ! Lorsque qu’arrive fréquemment dispersion confuse et/ou séparation entre corps/esprit/réalité, peuvent s’installer au fil des vicissitudes de l’existence des sentiments tels que la peur, le manque, l'abandon, la colère, l'esseulement, le regret, l’insécurité...
Exemple d’exercice concret : Observer le « vient et va » de la respiration, même dans une situation de tension ou de difficulté telle qu’un exercice de coordination.
Les émotions se font toujours sentir dans une partie ou une autre du corps. Les situations que l’on crée et/ou rencontre dans l’existence viennent titiller exactement dans les brèches de vulnérabilité ouvertes par nos conflits et illusions de dualité de discrimination et de séparation.
Exemple d’exercice concret : Recenser quelles sont les certitudes que l’on pourrait nuancer.
En allant, sans évitement, à la rencontre des sensations liées à nos souffrances, on les voit prendre du sens et on comprend leur origine.
Exemple d’exercice concret : Développer son acuité sensitive avec des exercices de gym douce liés à la latéralité, à la coordination et aux diverses polarités.
Il s’agit de contacter l’origine des tensions en regardant en face les limites où nous poussent les choix et rejets liés à des croyances mal définies, excessives, hors de propos ou erronées. Il s'agit d’observer avec bienveillance et acceptation nos tensions conflictuelles inscrites dans la dualité ou la multiplicité.
Exemple d’exercice concret : Postures d’étirement des chaînes musculaires mettant le corps/esprit/respiration dans des limites qu’il s’agit d’accueillir, accepter, maîtriser et laisser évoluer.
Notre destin est un miroir ou nous créons ce qui devrait nous faire comprendre quelles sont les attitudes égotiques à bien voir en face en vue de notre évolution spirituelle. Lorsqu’il y a répétition de scénario de vie ou blocage d’évolution personnelle, il s’agit de stimuler en soi-même un mouvement d’ouverture libérateur. Dans un premier temps accepter nos sensations pénibles et même de les remercier de nous signaler qu'une part de nous est jugée, rejetée, ou niée... Les progrès se produisent à mesure que l’on réalise quelle est la force de la dynamique des contraires en action dans notre vie.
Exemple d’exercice concret : Rester patiemment concentré sur quelque chose de simple comme la flamme d'une bougie, la respiration et/ou l’immobilité silencieuse.
Réconforter la part endolorie de soi, fait passer de la souffrance à la tranquillité. Quant à la paix sereine, elle se trouve dans la non-dualité.
Concrètement : Durant la séance, la conversation crée un échange où l’écoute active bienveillante et sans jugement laisse entièrement place à la vraie nature de l’être et du réel. La personne en soin est régulièrement invitée à s’observer, à se relaxer, à lâcher prise, à approfondir et nuancer son point de vue sur elle-même et sa réalité, avec des exercices personnalisés où tout est accueilli, observé, entendu, sans effort.
Il y a souffrance lorsque nous refusons quelque chose qui se produit ou que nous désirons quelque chose qui ne se produit pas. La Thérapie Non Duelle déconstruit la structure de la souffrance. L’acceptation de la réalité du présent permet à des énergies bloquées de se décoincer et de pouvoir évoluer. La TND ne s’occupe pas du passé mais de son impact sur le présent. Notre façon de voir la réalité se crée au travers de nos croyances, alors lorsque nous nous détachons de l’identification aux pensées, les situations complexes et figées se simplifient et se remettent en mouvement.
La thérapie non-duelle permet de comprendre comment nos conditionnements sociaux brident la spontanéité de notre nature profonde et comment ils faussent nos sentiments et notre façon d’être en relation avec nous-mêmes, les autres et le monde en général. En acceptant des compromis (souvent nécessaires et utiles), nous mettons de côté une part de nous-mêmes afin de ne pas ressentir l’insécurité ou l’absurdité de certaines situations ni la souffrance des blessures.
Cette thérapie d’acceptation de ce que nous sommes, permet de se libérer des jugements qui condamnent, pour se reconnecter avec la totalité de notre être. La thérapie non-duelle est un chemin d’authenticité et de cohérence permettant d’explorer de nouvelles voies d’expression de soi, d’intuition, de créativité et de liberté par rapport aux schémas mentaux conditionnés et façons d’être dysfonctionnels.
Alors si vous le souhaitez, prenez un rendez-vous « entretien préalable » afin d’envisager de suivre une thérapie non-duelle.
Denis Martin 25 ans de pratique de méditation Soto Zen et 30 ans de formations qualifiantes multi référentielles.
*Les outils thérapeutique Zenergym : « Moyens habiles »
Dans le bouddhisme on utilise les termes : « Moyens habiles », « Moyens opportuns » ou « Expédients salvifiques ».
Chacun est différent et le thérapeute en fonction de la personne en soin et de sa problématique, parlera un « langage » différent (tant littéralement que métaphoriquement). Il est question d'être en relation d’âme à âme (expression bouddhiste). Une question d'empathie, d'ouverture et d’encouragement à partager et vivre concrétement et émotionnellement ses attitudes dans un exercice choisi. Il s’agit, au-delà de tout dogmatisme, d’aider en fonction des besoins et possibilités de chacun dans à un moment donné, l’instant présent. Il n'est pas question d'utiliser une technique (même éprouvée) valable pour tous, mais de guider par l’utilisation d’approches différentes multi référentielles et personnalisées (les "moyens habiles").
Expérimenter pleinement la voie sur laquelle nous placent nos expériences existentielles. Accueillir et accepter ce que l’on ne peut pas changer. Placer son énergie dans la transformation active de ce que nous voulons changer. Explorer nos valeurs afin d'intégrer leurs implications dans notre existence en utilisant tous les supports concrets d’un instant présent investi dans le quotidien le plus immédiat. Méditer souvent, en sentant que nous conservons la liberté de vivre au-delà de nos désirs et que nous pouvons les vivre sans trop d’attachement égotique.
Lorsqu’un inconfort apparaît, au lieu d’être dans la réaction automatique d’un schéma comportemental, il s’agit de porter son attention sur l’attitude qui s’y associe (sensations, pensées, émotions). Cette thérapie vous l’apprend.
Instinctivement on cherche à échapper le plus vite possible à une situation inconfortable. L’attitude thérapeutique ne cherche pas à empêcher le sujet de se libérer de son inconfort, elle va pour commencer mettre en lumière les comportements d’évitement. Il s’agit d’apprendre à se libérer des réactions immédiates automatiques liées à des schémas comportementaux conditionnés, car ce sont eux qui génèrent la souffrance. C’est être un peu endormi que de ne pas être conscients de nos réactions conditionnées (les « mauvaises habitudes »).
Lorsqu’une sensation pénible apparaît, elle a toujours des aspects sensoriels mentaux et émotionnels. En prenant pleinement conscience de nos états d’être, surtout sensitifs (conscience méditative), on se familiarise avec leur véritable nature. En observant nos sensations, nous pouvons réaliser qu’elles apparaissent sans que nous ne les réclamions et que nous ne sommes pas obligés de croire qu’elles nous appartiennent, nous pouvons ainsi les laisser n’être que sensations et ne pas nous identifier à elles. Ainsi, nous autorisons tout type d’inconfort à évoluer. Nous ne sommes pas nos sensations, tout comme nous ne sommes pas nos pensées. Par contre nous pouvons utiliser les unes et les autres pour approfondir notre réalisation. Dans toutes les traditions spirituelles il y a dans l’éducation, un mélange d’individuation et de desidentification. D'une part il est utile de se sentir exister par le corps et les perceptions (individuation type sophro), mais d'autre part, le processus de désidentification (méditation) conduit à une forme de sagesse liée au sentiment d’unité et d’interdépendance avec toutes choses qu'il produit.
Le thérapeute ne dit pas ce qu’il convient de faire dans la situation, mais il permet d’ouvrir le champ des possibles au cœur de la situation. L’action juste, l’acte moral est un acte créatif et non la réaction à une injonction (y compris venant de soi-même). Les valeurs abstraites et la morale dogmatique figent les situations. Ce sont les situations existentielles ou événementielles qui conduisent à actualiser en soi une vraie morale en action.
Réaliser ce que l’on est vraiment "Qui suis-je ?".
Libre de ses anxiétés, on a plus de problème. La façon d’agir est généralement mue par la peur, l’anxiété et cette façon de toujours vouloir quelque chose de plus. Comprendre cela intellectuellement (en lisant ce texte) est important, mais ce n’est qu’un début utile. L’intellect seul ne peut modifier l’expérience. Pour être et agir librement, il s’agit d’être entièrement l’expérience. Dans le point de vue dualiste, il y a l’expérience de moi qui expérimente et de quelque chose dont je fais l’expérience. Se greffe là-dessus un autre dualisme, celui de l’analyse et du jugement, choix ou rejet, désir de plus ou de moins, désir d’avoir et/ou peur de perdre. Même quelque chose de jugé agréable peut donc être limitant. Tout ce qui est perçu, est divisé en deux, le sujet qui perçoit et l’objet de perception. Avec cette attitude, se crée un moi (ego) qui étiquète et fixe l’expérience d’un réel, qui ne peut l’être, car par nature il est impermanent. Si on regarde profondément quel est ce soi qui ressent, on ne peut le trouver car il n’y a pas un moi qui soit différent de l’expérience. Le désir de saisie, d’appropriation et de fixation crée l’apparition de l’ego et c’est de là que viennent les peurs. Avec la méditation, on reconnaît notre nature profonde en la libérant des anxiétés. Un éveil se produit lorsqu’on expérimente la vision correcte de ce que nous sommes.
« En dirigeant doucement notre attention sur la manifestation corporelle et mentale des réactions en nous, nous pouvons entrer dans un espace fluide libre d'émotions réactives. Le travail spirituel offre à chacun l'opportunité d'observer ses réactions émotives et ses fixations intellectuelles d'une manière fine et profonde. Pour utiliser une métaphore, disons que nous donnons une simple paire de lunettes à travers laquelle on peut observer tranquillement toute tendance à s'approprier ou à rejeter nos expériences. En observant ces tendances, opinions et préjugés commencent à se dissoudre, pratiquement sans effort, permettant ainsi d'entrer dans un espace libre de l'attachement et du désir. » Peter Fenner
Extrait d’interview de Peter FENNER, paru dans la revue "La Sagesse atemporelle" :
Liliane de Toledo : Pouvez-me dire ce qu’est, selon vous, un enseignant spirituel ?
Peter Fenner : En fin de compte, je pense que c’est une personne capable de transmettre à d’autres l’expérience spirituelle dans toute sa plénitude, d’introduire à la non dualité. Un enseignant spirituel doit proposer un ensemble de principes, pratiques et de perspectives afin de permettre à ses élèves de l’intégrer dans leur vie pour qu’ils puissent retrouver cette expérience indépendamment de la présence de l’enseignant.
L. de T. : Quelles sont les conditions pour ouvrir l’accès à cette expérience ? Faut-il être soi-même profondément enraciné dans cette qualité d’être ?
Peter : Pour être un agent de transmission de la sagesse non duelle, vous devez être installé dans cette sagesse. Il est important de préciser que ce n’est pas quelque chose que l’on fait. Transmettre la sagesse non duelle n’a rien à voir avec l’identification à un rôle, cela impliquerait encore une structure de dualité avec un sujet et un objet : moi et l’autre à qui je transmets un enseignement. Cela se passe beaucoup plus naturellement et organiquement : vous êtes dans cet état et vous découvrez que, oui, vous avez une certaine capacité à le partager avec d’autres. En fait, il s’agit de réaliser directement et pour soi-même que dans l’instant présent, il est possible d’éprouver une plénitude totale, simplement en laissant toute chose être exactement comme elle est ! Dans l’ici et maintenant, il n’y a rien à changer, ni dans notre esprit, ni dans notre corps, ni dans nos conditions de vie, tout est parfait ! C’est ça la liberté : être libre de tous désirs y compris de celui d’être libre ! Si vous êtes profondément enraciné dans cet état et que vous maîtrisez ce que, dans le bouddhisme, on nomme les techniques habiles, alors, par le silence, la parole ou avec des méthodes plus énergiques, il est possible d’amener quelqu’un – même une personne très contractée et identifiée à son histoire personnelle et ses systèmes de croyances – à sortir de ses conditionnements pour entrer dans l’état non conditionné.
Avec certaines personnes qui sont déjà dans un état non réactif, cela ne nécessite parfois qu’un ajustement subtil.
L. de T. : Quelle est, selon vous, la contribution que la spiritualité peut nous apporter au XXI e siècle ?
Peter : Dans une époque où la résolution des conflits est vitale pour la survie de l’humanité, je pense que c’est un potentiel qui doit absolument être cultivé. Parce que dans cette dimension, nous ne sommes pas identifiés avec un système de croyance ou de valeurs, nous n’avons rien à défendre. Il ne peut pas y avoir de frontière entre l’intérieur et l’extérieur. Il n’y a pas de soi séparé de l’univers. De ce fait, il est impossible d’être en opposition avec quoi que ce soit. L’accès à cet espace est donc très précieux pour travailler ensemble à la résolution des grands défis auxquels notre monde est confronté. C’est un état dynamique où, n’ayant besoin de rien pour soi-même, on est alors totalement disponible pour répondre à une situation donnée de manière créative, en tant qu’instrument de la force d’évolution. Je pense que la sagesse, l’amour et la disponibilité libérés par l’expérience de la non dualité est le plus précieux joyau que l’Orient peut offrir à nos contemporains. Ce n’est que récemment que ces enseignements millénaires de réalisation de notre nature ultime ont pénétré l’Occident. Il y a encore cinquante ans, très peu d’Occidentaux savaient ce qu’était le bouddhisme. Quant aux approches non duelles, elles n’étaient pas sorties des monastères ou des cercles d’initiation très ésotériques. Les premiers maîtres zen sont venus dans les années cinquante et le processus s’est accéléré avec l’arrivée de grands lamas tibétains, suite à l’invasion de leur pays par les troupes chinoises. L’intégration de cette puissante tradition a été très rapide et l’accès à ces enseignements est devenu beaucoup plus facile. En Occident et surtout aux Etats-Unis, où l’échange est direct et honnête, il y a une volonté d’innover et d’adapter qui permet de revitaliser des traditions qui pourraient se scléroser dans des fonctionnements ritualisés. Actuellement, nous vivons une phase de transition passionnante qui nous permet de retourner aux racines, à l’essence, pour nous concentrer sur ce qui nourrit vraiment le travail de transformation. Je me sens très privilégié de faire partie de ces Occidentaux qui contribuent à garder cette pure sagesse vivante et à la transmettre d’une manière abordable pour le monde occidental.
L. de T. : Y-a-t-il une introduction directe et un travail pour apprendre à s’installer dans cette réalisation ?
Peter : Oui. Cependant l’accent est à mettre sur l’expérience de la non dualité qui est très spéciale. Elle est aussi appelée la médecine absolue, ou guérison ultime, car, alors, notre flux d’existence sort du cycle de conditionnement habituel : nous ne sommes plus en train de chercher le plaisir et d’éviter la souffrance. La plupart d’entre nous ne connaissent que l’esprit conditionné qui pense, éprouve de la confusion, a des préférences et ressent peurs et désirs. Plus nous faisons l’expérience de cet état inconditionné et plus il va diffuser dans les différentes strates de notre personnalité et de notre existence. Et peu à peu nous développons une plus grande aptitude à l’habiter et à le prolonger même dans nos activités quotidiennes.
Date de dernière mise à jour : 13/03/2018
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